En kinésithérapie traumatique, après fracture,
entorse, le patient doit retrouver l’usage progressif de son segment
déficitaire. Pour cela, il se réfère au modèle interne de son schéma corporel
conservé.
En neurologie centrale chronique, il ne s’agit pas de recommencer un parcours inscrit dans la mémoire motrice. Il s’agit de refaire une mémoire motrice. Il s’agit de créer un nouveau parcours synaptique afin de rendre son nouvel outil corporel plus habile qu’il n’est. Au niveau des moyens employés le mot rééducation (avec le préfixe ré), signale qu’on refait une éducation sans dire si l’on va refaire le même chemin ou si l’on va employer de nouvelles voies. En neurologie chronique, c’est bien une néo-éducation qui doit être mise en place pour fabriquer de nouvelles synergies avec de nouvelles synapses. Voilà pourquoi, nous utilisons l’anglicisme « réhabilitation » qui signifie que l’on cherche à rendre le patient de nouveau habile de son corps. (Sans avoir récupéré le corps et les circuits neuronaux qui étaient les siens avant). Réhabilitation évoque le moyen employé : plus le patient aura appris d’«habiletés» moins il aura de restrictions de participations (incapacités). De plus, en français, le mot « réhabiliter » a un sens de rénovation mais aussi de « rendre à quelqu’un ses droits perdus et l’estime publique ».
En neurologie centrale chronique, il ne s’agit pas de recommencer un parcours inscrit dans la mémoire motrice. Il s’agit de refaire une mémoire motrice. Il s’agit de créer un nouveau parcours synaptique afin de rendre son nouvel outil corporel plus habile qu’il n’est. Au niveau des moyens employés le mot rééducation (avec le préfixe ré), signale qu’on refait une éducation sans dire si l’on va refaire le même chemin ou si l’on va employer de nouvelles voies. En neurologie chronique, c’est bien une néo-éducation qui doit être mise en place pour fabriquer de nouvelles synergies avec de nouvelles synapses. Voilà pourquoi, nous utilisons l’anglicisme « réhabilitation » qui signifie que l’on cherche à rendre le patient de nouveau habile de son corps. (Sans avoir récupéré le corps et les circuits neuronaux qui étaient les siens avant). Réhabilitation évoque le moyen employé : plus le patient aura appris d’«habiletés» moins il aura de restrictions de participations (incapacités). De plus, en français, le mot « réhabiliter » a un sens de rénovation mais aussi de « rendre à quelqu’un ses droits perdus et l’estime publique ».
Dans la neuro-réhabilitation, deux logiques se rencontrent :
celle du patient qui après lésion neurologique, veut récupérer le corps d’avant
et celle du kinésithérapeute qui ne peut que lui apprendre à se servir de son nouveau corps. Le kinésithérapeute agit principalement à travers trois types de gestes « thérapeutiques » :
celle du patient qui après lésion neurologique, veut récupérer le corps d’avant
et celle du kinésithérapeute qui ne peut que lui apprendre à se servir de son nouveau corps. Le kinésithérapeute agit principalement à travers trois types de gestes « thérapeutiques » :
- Il est un « soigneur » de l’articulation
et pratique une thérapie manuelle pour aider le
patient de neurologie à « récupérer ses amplitudes ».
-
Mais il
se mue en entraineur en « coach » pour renforcer tel ou tel segment
déficitaire ou améliorer la marche
-
Il a
aussi une dimension d’enseignant du mouvement pour apprendre au patient à trouver
l’équilibre à quatre pattes, à genou , en chevalier servant , debout. Il essaie
d’emporter l’adhésion du patient et devient le « coping » rééducateur
médiateur du savoir médical. Il explique la vicariance, la création de nouvelles
synapses pour créer de nouvelles habiletés motrices avec son nouveau corps.
(Alors que le patient souhaitait retrouver le corps d’avant.)
La neuro réhabilitation s’appuie sur quatre piliers :
- une longue écoute et recueil de l’histoire
du patient, de ses traitements successifs et de ses doléances
- un recueil de capacités motrices le plus
exhaustif possible. Pour cela il faut découper les tâches posturales
impossibles en sous tâches possibles
- l’aménagement matériel du milieu afin que
le patient s’empare de l’acquisition des sous-tâches difficiles puis parvienne
à les perfectionner par la répétition sans l’aide du kinésithérapeute
- un compromis entre les désirs du patient
et les propositions du kinésithérapeute ainsi qu’une mesure précise des résultats
afin de favoriser la connaissance du résultat partagée par eux deux.
Dans le sens étymologique, re-educere signifie
reconduire au dehors. Il dit bien l’objectif que nous poursuivons :
reconduire le patient de neuro en dehors de sa maison. Aller dehors avec son
fauteuil ou marcher dans la rue, traverser la rue, prendre les transports en
commun, aller au cinema, pédaler à vélo ou tricycle, nager, oser se mettre en maillot de
bain devant les autres et retourner à la piscine,
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